
54e édition du Salon du Bourget : Les essentiels à retenir !
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Le Salon du Bourget a fait son grand retour avec sa 54e édition ! Du 19 au 25 juin, les professionnels et le grand public ont eu l’occasion de se balader dans les allées du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace pour y découvrir les innovations de demain. Entre l’arrivée de nouvelles technologies pour décarboner le secteur aérien, l’essor des taxis volants ou encore la multiplication des annonces de drones, cette édition a réservé bien des surprises !
Décarbonation du secteur aérien
Après des années difficiles marquées par le Covid, le secteur de l’aérien revient avec encore plus d’ambitions et de perspectives alléchantes pour repartir de plus belle. Une volonté qui s’est avérée payante, puisque Airbus a comptabilisé près de 850 commandes, en remportant le plus gros contrat de l’histoire avec la compagnie aérienne IndiGo, qui a commandé à elle seule 500 appareils à Airbus. Suivi par Boeing qui totalise 288 commandes à son actif.
Mais c’est surtout la mobilisation du secteur aérien qui s’est fait remarquée lors de cette édition, pour atteindre l’objectif de décarbonation à l’horizon 2050. La filière aéronautique française, mais aussi européenne et plus largement mondiale, s’est engagée dans un travail de décarbonation visible sur l’ensemble du salon.
Ainsi, les prochaines années devraient être axées sur le déploiement d’avions électriques, destinés davantage aux petites distances, et des avions à hydrogène sur les vols moyen-courriers. Les Sustainable Aviation Fuels (SAF), ou carburants d’aviation durables en français, sont également une solution de plus en plus envisagée pour ce secteur. Produits à partir de différentes ressources plus ou moins renouvelables, comme la biomasse, les algues, les déchets agricoles ou alimentaires, ces carburants permettraient au secteur de respecter ses objectifs.
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Les eVTOL ont le vent en poupe
Lors de cette édition, les eVTOL (avions électriques à décollage et atterrissage verticaux) ont beaucoup fait parler d’eux en remportant de nombreuses commandes. Et pour cause, puisque de nombreux acteurs de ce secteur étaient présents pour exposer leurs maquettes d’avion léger électrique, hybride et de taxis volants.
Du côté français, de nouveaux acteurs étaient présents comme VoltAero, Elixir Aircraft, Beyond Aero, ou encore Blue Spririt Aero. La jeune firme toulousaine Ascendance Flight Technologies s’est également fait remarquer avec son ATEA qui dispose d’une autonomie de 400 km/h et qui sera capable de voler jusqu’à 200km/h. Avec l’ambition de voler dès 2024, le français a performé avec 110 appareils commandés.
Du côté étranger, Stellantis prévoit également de produire un eVTOL avec l’américain Archer dès 2024, destiné principalement aux trajets en milieu urbain. Doté d’une autonomie de 160 km et d’une charge utile de 450kg, l’appareil 100% électrique pourra transporter jusqu’à quatre passagers à son bord. La Start up américaine Wisk Aero, détenue par Boeing, a présenté quant à elle la sixième génération de son eVTOL, capable de transporter de manière autonome quatre passagers sur 150 km à 220 km/h.
Mais c’est l’allemand Volocopter qui a remporté tous les suffrages. En effet, l’eVTOL du constructeur a pris son envol pour la première fois dans le cadre des démonstrations du Bourget. Seul aéronef à avoir volé lors de cette édition, il est destiné au transport en zones urbaines sur de courtes distances avec une autonomie de 30 km et zéro émission. Très attendu, il devrait transporter ses premiers passagers lors des Jeux Olympiques de 2024 à Paris.
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Les drones mis à l’honneur
Le conflit ukrainien qui sévit actuellement a engendré un regain d’intérêt pour les drones qui occupent cette année une place importante sur les stands. Les fabricants étrangers, notamment Israéliens, Américains et Turcs, ont dévoilé toute une panoplie de drones allant du tactique, à celui de renseignements, en passant par des drones « kamikaze ».
Mais si la France et l’Europe ont pris du retard sur ce marché, ils ne sont pas en reste sur cette édition du salon. L’Eurodrone d’Airbus, présenté sous forme de maquette, est attendu pour 2026, tandis que l’entreprise Dassault est prête à déployer son drone de combat destiné à accompagner le Rafale F5.
Le drone Patroller de Safran, destiné à équiper l’armée française dès cet été, était également présent et a remporté son premier client à l’international. En effet, le groupe a annoncé que la Grèce avait prévu d’acquérir quatre appareils pour des missions de surveillance de son armée de terre d’ici 2024.
L’ETI francilienne Turgis & Gaillard, encore peu connue du public, a fait une entrée remarquée avec son prototype de drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance). Baptisé Aarok, ce drone multi-mission de 5,5 tonnes a pour but de proposer une alternative au drone de combat américain Reaper, utilisé actuellement par l’armée française.
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Après 4 ans d’absence suite à la crise sanitaire, le Salon du Bourget marque cette année le renouvellement du secteur aérien, largement touché ces dernières années. L’ensemble des acteurs se mobilise pour innover davantage et atteindre l’objectif, plus important que jamais, de décarbonation à l’horizon 2050.
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