Bientôt des panneaux solaires sur les toits de nos voitures ?

Et si l’avenir de l’automobile, notamment pour la recharge des véhicules hybrides et électriques passait par les panneaux solaires ?

C’est en tout cas le pari de Hyundai, qui développe un système de rechargement solaire – composé d’un panneau solaire, d’un contrôleur et d’une batterie – qui se décline en trois générations pour répondre aux besoins spécifiques des moteurs hybrides, électriques mais également thermiques.

Le constructeur sud-coréen a d’ailleurs annoncé, le 31 octobre dernier, que cette technologie équiperait les toits d’une partie de ses modèles de véhicules (sans préciser lesquels) ainsi que certains modèles de la marque Kia (filiale du groupe Hyundai depuis son rachat en 1999) dès l’année prochaine.

On vous explique tout dans notre article !

Trois générations de systèmes de rechargement solaire 

Dans son communiqué, Hyundai précise travailler sur trois systèmes de recharge différents, afin de répondre aux besoins des différents types de moteurs commercialisés par la marque.

1. Les moteurs hybrides :

La première génération de ce nouveau système de rechargement solaire est destinée aux véhicules de la marque embarquant des moteurs hybrides, c’est-à-dire des moteurs couplant à la fois un moteur à combustion utilisant des énergies fossiles (moteur thermique) et un moteur électrique.

Pour fonctionner sur ce type de véhicules, des panneaux solaires opaques (en silicium) seront directement intégrés aux toits des véhicules.

Ainsi, selon les conditions climatiques et le degré d’ensoleillement, ce nouveau système devrait permettre, selon le constructeur, de recharger entre 30% et 60% de la batterie électrique en une seule journée.

Hyundai n’a toutefois pas précisé quels seraient les gains en terme de consommation de carburant.

2. Les moteurs thermiques :

La seconde génération s’applique aux moteurs, c’est-à-dire aux moteurs à combustion (essence, diesel, etc) qui transformentl’énergie thermique dégagée par cette combustion en énergie mécanique.

Pour ce type de véhicules, des panneaux solaires semi-transparents (pour permettre de conserver l’avantage d’un toit panoramique vitré ainsi que la luminosité au sein del’habitacle) seront également déployés sur le toit, et pourront recharger la batterie du véhicule.

Si cette technologie ne permettra pas techniquement d’alimenter ces véhicules, elle devrait contribuer cependant, selon le constructeur sud-coréen, à les rendre plus propres et à se conformer à la législation de plus en plus stricte et encadrée quant aux émissions et rejets de CO2.

3. Les moteurs électriques :

Enfin, Hyundai souhaite aller encore plus loin avec une troisième génération de cette technologie destinée cette fois-ci aux véhicules électriques.

Encore à l’essai, elle consisterait non seulement à intégrer des panneaux solaires sur le toits des véhicules électriques mais également sur d’autres surfaces du véhicule, comme le capot par exemple.

Ainsi, cette technologie permettrait de maximiser et d’optimiser la production d’énergie électrique alimentant intégralement le véhicule.

Cette dernière technologie fait écho à la volonté de Hyundai d’élaborer des systèmes permettant une réelle production d’énergie pour les véhicules, comme l’explique Jeong-Gil Park, vice-président exécutif de la division Engineering and Design du groupe :

« A l’avenir, nous prévoyons l’intégration de nombreuses technologies de production d’électricité dans nos véhicules. Le toit solaire est la première de ces technologies et montre qu’à l’avenir, les véhicules ne consommeront plus seulement de l’énergie de manière passive, mais qu’ils commenceront également à en produire activement.« 

Concrètement, comment ça fonctionne ?

Cette technologie, qui sera d’abord déployée sur les modèles hybrides et thermiques du groupe, puis sur les modèles 100% électriques, se compose d’un panneau solaire, d’un contrôleur et d’une batterie

Plus concrètement, les cellules photovoltaïques des panneaux solaires intégrés aux toits des véhicules absorbent les photons de la lumière du soleil.
Les paires électron-trou ainsi créées permettent alors au courant de circuler et donc de générer de l’électricité.

D’après les informations fournies par le constructeur, jusqu’à 100 Wh pourront être produits avec un panneau solaire de 100W, soit 1000W/m².

Le contrôleur comprend un régulateur MPP (Maximum Power Point), permettant de suivre, comme son nom l’indique, le point de puissance maximale de l’énergie générée par les panneaux solaires etqui contrôle alors la tension et le courant pour améliorer la production d’électricité.

Convertie, l’énergie est ensuite stockée dans la batterie du système de rechargement ou utilisée pour réduire la charge de l’alternateur et ainsi augmenter l’autonomie du véhicule.

Résultats : ces systèmes permettront de réduire la consommation de carburant sur les moteurs thermiques et hybrides, et accroître l’autonomie pour les véhicules hybrides ou 100% électriques.

Un déploiement dès 2019 !

Au delà de la simple annonce, le groupe Hyundai a indiqué que la première génération de ce système, celle destinée aux véhicules hybrides, sera prête dès l’an prochain, en 2019, sur certains modèles hybrides de la marque Hyundai ainsi que sur certains modèles de sa filiale, Kia, sans toutefois préciser lesdits modèles.

Pour les systèmes de deuxième et troisième générations destinés respectivement aux moteurs thermiques puis 100% électriques, le groupe n’a pas encore dévoilé de date d’industrialisation ou de commercialisation, indiquant seulement que cela se ferait dans un second temps.

Dans le contexte économique, notamment la hausse incessante du prix des carburants,et climatique actuel, ce type de technologie fait office de véritable alternative à notre manière de concevoir l’automobile de demain et à innover en terme de construction de véhicules d’une part, mais aussi de production et de consommation d’énergie électrique d’autre part.

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