[Covid-19] Des boîtiers et bracelets connectés au service de la distanciation sociale
Alors que le déconfinement se poursuit en France et dans plusieurs pays, la potentielle contamination par le virus conjuguée à la peur d’une seconde vague du Covid-19 sont dans tous les esprits.
Retour au travail de manière progressive dans de nombreux secteurs, retour à l’école pour certains enfants et reprise progressive de la vie courante… Autant de paramètres qui inquiètent les nombreux concernés.
Martelé à de nombreuses reprises par les gouvernements ainsi que les médecins et scientifiques, le respect de la distanciation sociale est présenté comme un facteur clé pour sortir de cette crise, d’ici à l’arrivée d’un vaccin ou d’un traitement efficace.
Pour nous aider à prendre ces nouvelles habitudes, plusieurs sociétés se sont lancées dans la création de… bracelets et de boîtiers de distanciation sociale. Ils permettent d’informer et de maintenir les bonnes distances de sécurité entre les personnes pour éviter tout contact trop rapproché.
On fait le point sur ces innovations en temps de crise dans notre article de la semaine.
En France : le boîtier électronique qui vous informe quand vous vous trouvez trop près de quelqu’un…
La société française Ubudu, située à Paris, commercialise depuis 2011 des solutions de géolocalisation adaptées pour les professionnels.
Depuis l’arrivée du Covid-19, et afin de participer à l’effort collectif, la société a décidé de s’adapter en mettant au point un nouveau produit : un “assistant de distanciation sociale”.
Baptisé « Ubudu Social Distancing Assistant (SDA) », le produit se présente comme un boîtier électronique permettant de mesurer les distances entre les utilisateurs.
Un moyen efficace de respecter les distances préconisées pour éviter les potentielles contaminations.
Concrètement, le boitier électronique vibre ou bipe lorsque vous vous trouvez trop près d’un autre utilisateur.
La distance à respecter ne pouvant être la même dans tous les secteurs, elle pourra être réglée de manière à protéger les salariés tout en leur permettant de réaliser les tâches nécessaires.
Le boîtier pèse seulement 68 grammes ; le poids a été optimisé afin de gêner le moins possible l’utilisateur lors d’un usage quotidien.
Il possède une autonomie de 24 heures : les salariés n’ont donc pas à manier le boîtier plusieurs fois dans la journée. Il se recharge via USB-C.
Au-delà de cette fonction d’alerte, le boîtier permet également de savoir qui a été en contact avec qui, et pendant combien de temps. Objectif : identifier directement les personnes potentiellement contaminées lorsqu’un cas est découvert.
Cette option peut être activée ou désactivée en fonction des choix des utilisateurs dans le but de respecter leurs données personnelles en accord avec le RGPD.
Les boîtiers en eux-mêmes ne pouvant pas stocker ces informations, si l’option est activée, avec l’accord des salariés, les données seront stockées anonymement sur un cloud directement proposé par la société Ubudu.
Le boitier fonctionne grâce à la technologie de l’Ultra Wideband (UWB) et non grâce au bluetooth.
Ce choix s’explique par la volonté des fondateurs d’utiliser une technologie permettant des résultats plus précis qu’avec le bluetooth. Ils souhaitent ainsi éviter au maximum les faux positifs engendrés par des problèmes de réverbération des ondes.
Avec cette technologie, les mesures s’avèrent plus précises. C’est grâce à la vitesse des transmissions radio qui fonctionnent parfois même en dessous d’une nanoseconde.
On retrouve cette technologie notamment dans l’iPhone 11 en complément du bluetooth.
La société affirme que 10 000 boîtiers ont déjà été précommandés pour la période de déconfinement de la France active depuis le 11 mai.
Ubudu oriente en priorité ses ventes vers les structures dont les employés ne peuvent pas faire de télétravail, celles où ils sont obligés de se rendre sur site, côtoyant ainsi de nombreux collègues.
Si la production continue sur le même rythme dans les mois à venir, comme le souhaitent les fondateurs, la société pourra rapidement commercialiser son produit à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, le produit est vendu au prix de 48 euros HT.
Vous pouvez en savoir plus, contactez la société ou encore commander des boîtiers pour votre entreprise ICI.
// À (re)lire : [Covid-19] Des chercheurs américains cartographient le coronavirus à l’aide de Google et de Facebook.
Belgique : des bracelets connectés de distanciation obligatoires dans le port d’Anvers
Dans le port d’Anvers, en Belgique, les employés seront bientôt concernés par une nouvelle règle. Ils devront tous, d’ici la fin mai porter des bracelet connectés afin de s’assurer d’une distanciation sociale correcte.
Ce bracelet “Romware Covid Radius”, est développé en partenariat avec Rombit, une société belge spécialisée dans les objets connectés professionnels. Certains de leurs produits sont déjà utilisés dans des environnement jugés dangereux.
Le produit, similaire à une grosse montre, a été adapté pour ne pas gêner les porteurs. Il est silencieux… tant que personne ne se trouve à une distance trop restreinte.
En effet, dès qu’un salarié se trouve trop proche d’un autre, en fonction de la distance préalablement fixée, le logiciel déclenchera une alarme. Le bracelet vibrera et clignotera, permettant ensuite aux salariés de s’éloigner rapidement.
Le bracelet fonctionne grâce à des ondes radio. Le directeur de la société, John Baekelmans, a précisé à Reuters que le logiciel « n’est pas conçu pour suivre les déplacements des employés afin de respecter la vie privée ».
Les appareils communiquent donc localement sans passer par internet.
Les premiers à tester ces bracelets seront les employés postés près des écluses et des tours de contrôle.
Rombit, qui affirme avoir été sollicitée par 400 à 500 entreprises de 99 pays espère pouvoir rapidement augmenter sa capacité de production afin de commercialiser jusqu’à 25 000 unités dans les semaines à venir.
De nombreux secteurs en France sont également tentés par cette solution. Ainsi, ce sont notamment les secteurs de la logistique, des activités portuaires et du bâtiment où de nombreux employés circulent, qui envisagent d’acquérir ce bracelet.
La société estime également que son bracelet pourrait être utilisé dans le cadre du « contact tracking » permettant d’isoler les porteurs du virus, le tout via une application de traçage numérique. Ce système est déjà mis en place dans plusieurs pays. Il a été évoqué dans d’autres pays, comme en France, sans plus d’informations à ce jour.
// À (re)lire : Fonctionnement, confidentialité : le point sur le “contact tracking” de Google et Apple contre le Covid-19.
Dans les prochaines semaines, voire dans les prochains mois, la distanciation sociale va s’avérer primordiale. Elle est essentielle pour éviter le retour en force du virus, dont la première vague n’est pas encore terminée.
Pour nous aider à la respecter au mieux, nous pourrons compter sur les nouvelles technologies et notamment les objets connectés, la reconnaissance d’images ou encore l’Intelligence Artificielle.
Tant que l’immunité collective n’aura pas été atteinte ou qu’un vaccin ne sera pas mis au point, les recommandations sanitaires devront être plus que jamais respectées. Ces outils pourraient bien le garantir, e nous aidant au quotidien à rester prudents.
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