Des navettes autonomes à la demande à Versailles !

 

Alors que la course à l’innovation dans la voiture autonome bat son plein, marquée par l’explosion des demandes de brevets sur le sujet (+ 330% entre 2011 et 2017 avec 4 000 demandes, sur 18.000 au total, rien que pour l’année 2017) et par la multiplication des tests, « un nouveau service de mobilité du quotidien » constitué de deux navettes autonomes aété inauguré hier, lundi 10 décembre 2018 à Versailles (78).

En effet, l’institut Vedecom a inauguré un service de mobilité du « dernier kilomètre » qui sera assuré par deux navettes autonomes, qui circuleront sur une portion d’un kilomètre, le tout en communiquant avec leur environnement et les infrastructures existantes.

 

Deux navettes EZ 10 : Framboise et Litchi

 

 

Les trajets vont être assurés par deux navettes autonomes et 100% électriques. Baptisées Framboise et Litchi, ces navettes sont des modèles EZ 10 du constructeur français EasyMile.

Fondé en 2014 à Toulouse, EasyMile a développé la EZ10 dans le cadre de CityMobil2, un projet de l’Union Européenne FP7.

Parmi les investisseurs d’EasyMile, on retrouve notamment Alstom etContinental, très impliqués dans le développement des véhicules autonomes.

La EasyMile EZ 10 est en 2018 déployée dans plus de 100 villes (et 29 pays). Chaque navette permet d’accueillir jusqu’à 12 personnes, dont six en places assises.

 

 

 

Objectif : compléter le service de transport en commun

 

Les deux navettes viseront à prolonger le système de transport en commun existant, en assurant la navette sur le dernier kilomètre qui sépare l’arrêt de bus « Cité des cadres » des bureaux des entreprises situées sur l’allée des Marronniers, sur le plateau de Satory.

Un service de mobilité du dernier kilomètre donc, décrit comme « un nouveau service de mobilité du quotidien », par Philippe Watteau Directeur Général de l’institut Vedecom (Institut français de recherche partenariale publique-privée et de formation dédié à la mobilité individuelle décarbonée et durable)dont le mobiLab se situe justement au 23bis de l’allée des Marronniers à Versailles.

 

 

 

Un service de navettes autonomes « à la demande »

Le projet, piloté par l’institut Vedecom et opéré par Transdev (qui a déployé l’ensemble des navettes EasyMile EZ 10, devrait desservir, lorsqu’il sera mis en service,cinq arrêts : le parking Bir Hakeim Nexter, Arquus, PSA Motorsport et le mobiLAB de l’institut Vedecom.

Si les tests sont concluants, l’institut projette également de reconvertir l’ancienne voie ferrée afin de l’aménager pour le passage des navettes autonomes jusqu’à Saint-Cyr-l’Ecole et la gare RER.

Mais au-delà des navettes en elles-mêmes, l’institut Vedecom a également développé une application qui permettra aux salariés de :

  • commander une navette,
  • géolocaliser les navettes pour voir où elles se situent.

Baptisée « BlushMeUp » cette application était « une demande des salariés », selon Philippe Watteau.

Des bornes digitales seront également installées aux différentes stations desservies d’ici fin 2019, afin de permettre la géolocalisation et la commande des navettes.

 

Un système de supervision interopérable et connecté aux infrastructures

 

Le système de supervision des navettes, développé par les équipes de l’institut Vedecom permettra l’interopérabilité des navettes, même si celles-ci sont fabriquées par différents constructeurs.

Il permettra aussi de tester la communication et les interactions entre les différents véhicules autonomes ainsi qu’avec l’infrastructure préexistante.

 

 

 

« Offrir un terrain d’expérimentation à l’échelle 1 »  

 

Au-delà de ce « nouveau service de mobilité du quotidien » pour les habitants et travailleurs de Versailles, l’institut Vedecom souhaite coopérer avec différents acteurs du marché afin d’ « offrir un terrain d’expérimentation à l’échelle 1 » à l’industrie naissante du véhicule autonome, comme le souligne Philippe Watteau.

« Dans les mois qui viennent, un véhicule dédié à la recherche va circuler sur ce trajet, puis une navette i-Cristal développée par Lohr et Transdev va être ajoutée », a précisé de son côté à L’Usine Digitale, Féthi Ben Ouezdou, directeur scientifique de l’institut Vedecom.

L’objectif de ces tests va donc au-delà d’une simple mise à l’épreuve du service de navettes. Il s’agit d’avoir une vision plus globale du véhicule autonome, et surtout de voir comment modifier au mieux les infrastructures existantes pour accueillir, de manière sécurisée, ces nouveaux types de services.

 

Comment ?

 

Dans un premier temps, les feux seront connectés aux différents systèmes de communication. Ensuite des bornes de capteurs seront installées partout aux alentours du trajet emprunté par les navettes, afin que ces dernières puissent avoir accès aux différentes informations importantes, comme le passage au rouge ou au vert des feux de signalisation, la détection des véhicules arrivant de part et d’autre des différentes intersections du trajet, etc.

Ces installations devraient permettre de fluidifier davantage le trafic mais aussi de permettre aux navettes de rouler à une vitesse supérieure à la vitesse actuelle, plafonnée à 10 km / h.

L’institut va mener également différents tests afin d’identifier les meilleurs systèmes embarqués pour équiper les véhicules et les différents éléments de l’infrastructure.

 

 

 

 

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